Tendances mondiales

Il est publié une fois par an et reflète la situation de l’année précédente. Les chiffres reposent sur les données publiées par les gouvernements, les organisations non gouvernementales et le HCR.

Les données et les statistiques officielles sur les populations déplacées de force et apatrides sont essentielles pour définir et orienter les politiques et programmes aux niveaux mondial, régional et national. Le HCR et ses partenaires sont ainsi mieux en mesure de préserver efficacement les droits et le bien-être des personnes déracinées.

Nouveaux déplacements forcés en 2022

Les conflits en cours et les nouveaux conflits ont provoqué des déplacements forcés dans le monde entier. L’invasion massive de l’Ukraine par la Fédération de Russie en février 2022 a déclenché la plus rapide crise de déplacement, et l’une des plus importantes, depuis la Seconde Guerre mondiale. Fin 2022, un total de 11,6 millions d’Ukrainiens étaient toujours déplacés, dont 5,9 millions à l’intérieur de leur pays et 5,7 millions dans un pays voisin ou au-delà.

Les conflits et l’insécurité dans d’autres parties du monde se sont poursuivis ou rallumés, comme en Éthiopie, au Myanmar et en République démocratique du Congo, avec plus de 1 million de personnes déracinées dans chacun de ces pays.

Et ensuite ?

Les conflits, nouveaux ou en cours, continuent à contraindre des personnes à fuir en 2023, notamment les conflits en République démocratique du Congo et au Soudan, la violence généralisée au Myanmar, ainsi que l’insécurité et la sécheresse persistantes en Somalie. La flambée des prix mondiaux de l’énergie et des matières premières a eu des conséquences négatives sur de nombreux pays qui étaient déjà fragiles. Cette situation a été aggravée par les effets durables de la pandémie de COVID-19.      

Malgré ces risques systémiques, il est une chose qui ne risque pas de changer en 2023, à savoir que la majorité des réfugiés et des personnes déplacées restent aussi près que possible de leur pays. Fin 2022, 70 % des réfugiés, y compris les personnes se trouvant dans une situation analogue à celle de réfugiés et autres personnes ayant besoin d’une protection internationale, étaient accueillis par des pays voisins. Au cours de cinq dernières décennies, les trois-quarts de ces mêmes populations étaient toujours dans leur région d’origine.

Une solidarité remarquable continue d’être manifestée envers les réfugiés et autres personnes déplacées de force dans le monde. Mais cette attitude ne saurait être considérée comme acquise et nécessite une solidarité mondiale et un partage des responsabilités par la communauté internationale. Cela signifie faire plus pour alléger la pression qui pèse sur les pays d’accueil, renforcer l’autonomie des réfugiés, élargir les solutions dans des pays tiers et aider à la mise en place, dans les pays d’origine, de conditions propices au retour volontaire dans la sécurité et la dignité.

Le Forum mondial sur les réfugiés de 2023 sera l’occasion de démontrer que cette solidarité reste solide, avec la présentation par les États de bonnes pratiques et la prise de nouveaux engagements à aider les réfugiés et les communautés qui les accueillent.